Avis aux joueurs... et aux autres.

Je suis à genoux au milieu du salon, tous mes muscles sont paralysés, et malgré mes douloureux efforts pour essayer de bouger, j’assiste impuissant au combat qui se prépare.



Un homme et un jeune garçon se font face, un père et son fils. Derrière l’adolescent de 15 ans, sur la tablette en plexiglas, ce trouve un laser léger, et il ne sait que trop bien à quelle fin son père à l’intention de l‘utiliser.



Le père est un combattant semi professionnel de poly-fight au sommet de sa gloire, malgré la bonne constitution du garçon et ses connaissances très précoces en divers arts martiaux, le combat est loin d’être équitable.

Pourtant je sais qu’il y a une chance, même si elle est minime, car l’homme est saoul, et l’alcool a permis à sa colère de passer outre sa raison.

J’essaye désespérément de me lever en criant à l’enfant « ne pers pas espoir, bat toi, un coup puissant peut lui faire recouvrer la raison… Vise la tête… ».



L’homme s’avance et assène à son fils une gauche terrifiante. L’enfant esquive le coup ainsi que la droite qui suit avec une aisance impressionnante, les heures passés à s’entraîner avec son père lui permette d’anticiper les techniques. Le coup de pied latéral ne le surprend pas, il passe en dessous de la jambe en tournant sur lui-même et termine son mouvement en écrasant son pied sur le genou de son adversaire. Ce coup aurait brisé la jambe d’une personne normale, mais la rotule du combattant ne cède pas. Cependant, l’alcool aidant, l’homme pers l’équilibre et tombe a genoux. Avant qu’il n’ait eu le temps de se relever, le garçon envoie de toutes ses forces son genou sur la tempe de son père.



Aux prix de douleurs insoutenables je me hisse sur mes pieds, tout en continuant de hurler : « Ne donne pas ta jambe… »



L’adulte pare de coup de genou de son fils avec ses avants bras et profite de leur proximité pour attraper sa jambe. L’adolescent se cabre de toutes ses forces et fait contre poids pour éviter d’être soulevé, mais la différence de masse corporelle est trop importante, l’homme se relève avec un mouvement tournant et projette littéralement son fils contre le mur. Le dos du garçon émet un craquement sinistre et il tombe lourdement au sol.



Chaque pas que je fais en direction du laser est une agonie. « Mais relève toi petit connard ! Lève toi et empêche le d’atteindre ce flingue ! Toi seul peux le faire ! Tu ne vas pas le laisser faire ça pauvre morveux ! Mais tu vas te relever espèce de bon à rien… »



Alors que je tombe au sol, le père passe devant moi sans me voir et s’empare du laser. Apres un regard rapide vers son fils, écroulé au sol et tentant vainement de se relever, il introduit le canon de l’arme dans sa bouche.

L’odeur de viande grillée me libère instantanément de ma tétanie, je reste un moment allongé en essayant de retrouver mon souffle. L’obscurité a envahie la pièce, la douleur a disparue, la réalité a repris son cours.

Je me lève de mon lit et me dirige vers la salle de bain pour essuyer la sueur qui me couvre le corps. Encore une fois, je me retrouve seul devant mon reflet, à méditer mon passé. Le jeune garçon est devenu un homme, bien que moins musculeux je ressemble à beaucoup à mon père, mâchoire carré, nez brisé de boxeur, cheveux blond coupé en brosse. Mais il faut faire exception du regard, mon père avait le regard d’un homme bon, le mien ne présage rien qui puisse aller en ce sens…



Mon père a été victime d’une arnaque à l’assurance. Il avait voulu placer tout son argent, durement économisé au prix de terribles combats, dans une assurance vie sensé garantir la sécurité financière de notre famille.

Il n’a pas supporté de tout perdre, de nous voir retomber dans la pauvreté, par sa faute, lui qui avait tant lutté pour nous en extirper.

Ma mère avait une santé fragile, n’ayant plus l’argent pour payer les soins à domicile, elle est morte peu après lui. Elle s’est occupé de moi jusqu’au bout de ses forces.



Ma famille d’accueil n’a connu qu’un garçon devenu sage, silencieux, et noyant l’intégralité de son emploi du temps dans les études. Car à cette époque ma colère avait pris la forme d’un projet, devenu une idée fixe : Je voulais devenir un fédéral, dans le département des impôts, et faire payer leurs dîmes à tous les escrocs, les arnaqueurs, les voleurs… Tous ceux qui se permettent de construire leurs richesses sur le dos d’innocents. Des innocents comme mon père et ma mère, comme le garçon heureux que j’étais autrefois.



Je regarde ma montre, il est 4h du matin. Comme d’habitude je ne pourrais pas me rendormir, comme d’habitude je vais être en avance au bureau. J’ouvre ma penderie et prend un costume au hasard, pas la peine de regarder, ils sont tous identiques, noir et strict, à l’image de ma vie de solitaire.

Je m’habille selon un rituel bien convenu, je me transforme en machine anti-fraude. Je suis réputé pour mes compétences, je suis le plus pointu, le plus intransigeant, le moins compatissant, on ne me corrompt pas, on ne me séduit pas, on ne m’échappe pas. En trois ans je suis devenu le plus détesté et le plus craint de tous les contrôleurs financiers de cette planète.



Mais ma vengeance n’est pas assouvie, depuis le début de ma carrière je ne contrôle que des grandes entreprises, je ne fais tomber que des dirigeants véreux ayant essayé de récupérer de l’argent sur les lois imposées par le fisc.

Mais le vent viens de tourner, on vient de me proposer un poste pour un détachement fédéral particulier, du travail en sous marin, pour démanteler un réseau de pirates de l’espace.



Je vais finalement pouvoir faire payer de vrais escrocs, je rentre enfin dans la cours des grands trafiquants. Qu’ils regardent désormais bien derrière eux, car je m’appelle Jossuah Dobermann, et comme l’animal antique du même nom, je ne lâche pas prise…

AArrgh !... J'en pleurerais presque. Enfin une présentation pour un des personnage d'Orphée.

Le concept est excélent, on en reparlera de vive voix.

Éric

Bon, de maniere beaucoup plus modeste je vous présente Mac Ewan suite au carambolage avec l’androïde. :geek:


Le sol est froid, tout est froid au réveil. Même l’infirmière me tire une tête à faire fuir un minos en rut. Dés que je suis habillé on vient me chercher à jeun, convoqué pour mon rapport.
La petite marche me réchauffe, et je reprends du poil de la bête avant de rentrer dans le bureau du capitaine… notre seul lien sûr depuis le début de l’enquête

-Sergent chef mac Ewans. Croyez vous sincèrement que vos états de service de ces dernières 48 heures vous permettent d’arborer un sourire aussi désinvolte ?
-"Je pensais au moins l’avoir arrêtée."
-"Non, mais elle doit courir moins bien depuis que vous l’avez coupé en deux. Puisque vous dormiez je vous apprends que ces femmes sont les mercenaires les plus dangereuses de tout l’ouest du peccos. Je vous signale aussi que vous avez mobilisé un contingent complet plus deux véhicules des secours pour réparer vos âneries !"

Ça y est j’ai mal à la tête. C’est à chaque fois pareil lorsque je sors de régène. Du coup, le reste de l’entrevue n’est qu’un souvenir nébuleux de remontage de bretelles et de mise au courant de ce qui a été fait durant mon absence.
…
-"Rompez, Et faites gaffe à votre derrière d’aborigène à l’avenir ! "
-"Merci boss et à plus." Il faut que je prenne un p’tit dèj, parce qu’après deux jours de sieste, j’ai sérieusement les crocs. Et il me faut absolument des aspirines, j’ai la cafetière en surpression.

Mac Ewans, trois quarts aborigene australien, un quart Irlandais du Connemara...
Et y faudrait prendre des gants pour lui remonter les bretelles ?

N'empèche que des scenettes comme celle-là tu peux en faire d'autres.

Éric

L' Asiatique a tourné la tête et m' a fait signe d' approcher. J' ai traversé la piste à deux à l' heure, bousculant les danseurs. La fumée de l' opium montait en large volutes jusqu' au plafond; elle irritait mes yeux et les amplis à fond resonnaient dans ma tête. Je me suis assis en tremblant à leur table, la tête en feu. J' ai distingué la silhouette de deux types, cachés derrière leurs lunettes noires. Ils se sont regardés et le plus grand a écrasé sa cigarette. Le boss sans doute. J' ai baissé les yeux, vers mes bottes de vol crasseuses.
- C' est lui, a dit le Sino-japonais.
Le duo m' a dévisagé de la tête aux pieds; l' espace de 2 secondes, puis le boss a secoué la tête
- Ca va pas, Wong, tu déconnes à pleins tubes si tu crois que je vais confier le job à c'te merde ! Tu me fais perdre mon temps !
Wong a pincé les lèvres et ses joues ont rosies.
- Je ne plaisante jamais, monsieur, ce type est le meilleur sur le marché. Il fera le job, vite et bien.
Le plus petit a ricané:
- T' es prêt à parier ta gueule de citron ?
Wong a eu un sursaut mais le gars sorti de je ne sais où était déjà sur lui. D' une main, il empoignait Wong par les cheveux; de l' autre, il appuyait la lame sur son cou. Un EA, un Chasseur; j' en avais approché quelques-uns sur Kennedy. Wong n' avait pas la moindre chance. Pour la première fois, j' ai levé les yeux; sous la table, j' ai croisé les mains et j' ai serré très fort, jusqu' à en faire blanchir les articultations, pour ne plus qu' elles tremblent.
- Je ferai le job. Pour la moitié de ce qui était convenu, puisque vous avez la trouille. Et si ça foire, ben, vous me plombez. Contrat zéro risque.
Le boss s' est approché de la lumière. Un Léomassoudien chauve, aux traits épais, avec une chemise rayée rose et noir.
- Je confierai même pas une brouette à un junk' comme toi, même pour le dizième du prix !
Le tremblement était descendu dans ma jambe droite, mes lèvres étaient sèches.
- OK pour le dizième.
Le boss a fait un signe et l' EA a disparu quelque part dans la fumée. Wong a repris des couleurs. Le chauve m' a regardé sans rien dire; j' imaginais ses neurones en train de s' agiter à toute vitesse sous son crâne. Comme mon genou sous la table. L' autre type s' est avancé à son tour et a enlevé ses lunettes. Des yeux gris, froids; des yeux de tueur. J' ai baissé la tête.
- T' es dingue ? Regarde toi, connard, t' es même pas capable de tenir ton verre ! Et tu crois qu' on va miser nos billes sur toi ?
Ma tête me faisait de plus en plus mal; j' ai répété, comme un automate.
- Si ça foire, vous me plombez. Contrat zéro risque.... Contrat zéro risque...
- Pour le dizième du prix, hein ?, a répété le Léomassaoudien, sceptique.
- J' ai besoin de ce fric et vous avez besoin de moi. Aucun pilote n' est assez barré; pour faire ce que vous demandez.
- Et tu feras quoi ?
- Départ dès le chargement à bord, dans une heure si vous voulez. Même trajet que les vols cargos jusqu'à Alsace-Lorraine; même vitesse; mêmes pauses que les réguliers aux astroports. On joue le jeu. Après, décollage direction Mir, je passe la ceinture de Vorodine et une fois les astéroïdes dans le rétro, je met le cap sur Kennedy et je passe en hyperespace.
Le tueur a sursauté.
- Quoi ?!?
J' ai poursuivi, mécanique. Mon genou ne tremblait plus.
- La ceinture de Vorodine, c' est là que ça se joue. Y a des astéroïdes gros comme des stades, chargés de minerais jusqu'à la gueule. Rien que du cuivre, du plomb, de l' adamantium. Quand tu passes derrière, t' as cinq secondes de battement, pas plus, le temps que les stations radar automatiques modifient leurs fréquences pour passer le brouillage naturel et voient ce qu' il y a derrière. Tu passes et tu prends l' hyperespace. Apès, silence radio, feux éteints jusqu' à Kennedy. Réapparition dans la banlieue de la colonie, tu prends ta place dans le trafic régulier et tu te poses comme une fleur.
Je les ai regardé l' un après l' autre. Ils étaient cloués.
- Et tu vas voler dans cet état ?
- Trois cachets et c' est bon.
Le Léomassoudien a souri.
- Il te faut ta dose, c' est ça ? Si y a qu' ça pour te faire plaisir...
- Pas de la dope; des drogues de combat.
Nouveau silence. Le tueur se grattait le menton. L' appat du gain est toujours le plus fort.
- Tu dois t' en mettre une belle pour voler, pas vrai ?
- Alors ? Vous êtes OK ?
Le boss a sorti une carte de crédit qu' il a posé devant moi.
- Départ depuis l' astroport secondaire de Stanton, y a un Bench révisé qui t' y attends...
J' ai secoué la tête.
- On prend ma caisse, pas c'te merde. Le Bench n' a que quatre réacteurs G11; ça suffira pas pour passer Vorodine.
J' ai senti l' EA de retour dans mon dos mais je m' en foutais. J'ai souri, un peu crispé.
- Mon zinc a le dernier modèle de chez Krammer, avec inversion de poussée automatisée et un bouclier magnétique pour la soute. Contrat zéro risque....
J' ai posé ma main sur la carte de crédit. Ils m' ont laissé faire...


C' est comme ça que tout a commencé. Enfin presque. Les manuels et les premières heures de vol à l'Académie, je ne m' en souviens plus. On avait besoin de pilotes à l' époque et le job ne manquait pas, même pour les recalés de la Chasse. De toute façon, c' est loin... J' avais encore toutes mes dents, ma vue était parfaite, j' encaissais les G en rigolant, pas d' oedemes ni d' hémorragies... Seulement fallait tenir le coup. C' est le lot de tous les pilotes et chacun a sa technique. Moi, j' étais sorti de l' Académie avec une prothèse cybernétique mais très vite, ça n' a plus suffi. Alors, j' ai commencé mes conneries; pas l' alccol - ça fait trembler - mais les cachets. La dope puis les drogues de combat; de plus en plus; de plus en plus souvent... pour compenser. Un autre mot banal chez les pilotes. Tu compenses les décalages horaires, tu compenses les changements de gravité, tu compenses les passages en hyperespace quand t' as pas la chance de piloter un autobus qui est aux normes... Tu compenses, t' encaisses... Et puis un jour, les médecins font les gros yeux; les compagnies de transport ne veulent plus de toi; tampon "trop vieux pour voler" pour l' une; "coeur fatigué" pour l' autre... mais toi, tu t' en fous, tu compenses... Sauf que c' est trop tard, tu es double depuis longtemps. Mon jumeau a des nerfs d' acier, il marche droit comme un "I" et il peux faire n' importe quoi avec n' importe quel zinc. Même des loopings entre les astéroïdes de Vorodine. Une autre de mes conneries. Je suis interdit de vol sur trois colonies; cinq fois, la volante m' a sucré ma licence, cinq fois, j' ai recommencé. Sur Diable de Tasmanie, ils ont fini par saisir mon cargo. Alors j' ai déménagé... La volante, mes meilleurs ennemis...
Je sais ce que vous pensez, seulement, vous ne pouvez pas comprendre. Faut être aux commandes, à fond et à des milliers de kilomètres dans l' espace, hors d' atteinte, loin de toute vie, ou bien au ras de paquerettes au dessus d' un volcan ou d' un océan déchainé, pour connaître ça ! CA ! Putain, je saurais pas vous l' expliquer ! Ce truc que tu ressens quand t' es là haut; comme un oiseau au dessus du monde des rampants, des limaces...
Je le recherche depuis toujours, ce truc, depuis ce jour où je suis allé voir les acrobaties des "Red arrows" avec mes parents... Alors c' est vrai, je suis une merde, une loque, une épave, un junk' pris de tremblements quand il n' a pas sa dose, les yeux injectés, maigre à faire peur. Je vis seul dans un taudis, un studio immonde; je bouffe des cachets et n' importe quoi d' autre pour les accompagner, mon dernier repas frais doit remonter à....... je sais plus ! Ma part de vie de limace parmi les ordures SAUF... sauf que je vole. Encore. Toujours. Et que des barrés qui font ce que je fais, je n' en connais pas d' autres...


C' est d' ailleurs pour ça qu' un jour, en rentrant chez moi, j' ai trouvé monsieur Franck. "Vous savez ce que c' est, les serrures magnétiques, de nos jours..." En d' autres cironstances, j' aurais pu lui faire ravaler son sourire mais je revenais d' une mission. Trop crevé pour fuir, l' esprit pas assez clair pour discuter.
Monsieur Franck a sorti de sous sa veste une carte avec "Union" marqué dessus et je me souviens avoir pensé que les emmerdes reprenaient, qu' ils allaient encore me couper les ailes. Contre toute attente, on est allé faire un tour. Clinique Saint-Francis. Check-up complet, une semaine d' examens. Je n' avais jamais vu autant de machines. Quand tout fut terminé, monsieur Franck m' a reçu dans un bureau, mon dossier médical à la main. Et il m' a proposé un deal...
Vu mon état de santé général et si je ne me rangeais pas des stratogravs, j' en avais pour deux ou trois ans, au mieux. A ramener à huit mois dans un pénitentier colonial, suite à mes dernières conneries. Ca, c' était la première option, la plus déplaisante. Si je coopérais en revanche, je gagnais des soins gratuits à vie chez Saint-Francis et mon espérance de vie s' allongeait d' autant. Vous auriez fait quoi, vous ?
Alors je suis re-rentré en clinique. Ils ont mis de la technologie dans mon corps, ils en ont enlevé aussi; ils ont rajouté des produits et des sérums... je suis toujours dépendant des dopes et des mêlanges "maison" que je confectionne mais ils m' ont suffisamment retapé pour que je continue à voler. Et de temps en temps faire un job pour eux... Je n' en demandais pas tant. Du moment que je peux voler. Encore. Je ne sais rien faire d' autre, et de toute manière, je n' ai plus que cela...

Fred, ton talent de narrateur me siderera toujours

Ca me rappelle quand tu nous faisais jouer à Cyberbunk il y a une bonne douzaine d'années.

Ah, nostalgie quand tu nous tiens :lol:

classss...
Faite moi penser à changer de pilote pour la prochaine partie

En ce qui me concerne je l'avais déjà lu en version papier... J'ai eu le temps d'amortir le choc.

Mais maintenant que je peux à nouveaux fixer l'écran sans avoir de l'eau dans les yeux, je peux le dire : magistral !

Éric

wouaouh!

bravo. A quand la suite?

Je rappelle que l'auteur a l'habitude de laisser ses histoires en plan. Je me souviens d'une partie de JRTM...

A bientôt, j'espère.

Peyo, t' es MORT ! Je t' éjecte à mon prochain passage dans la ceinture d' astéroïdes !
A +

Impressonnant! c'est très intéressant à lire, même si c'est un peu dûre à comprendre! :cyclops:

Ray-bans: j'ai pas trop peur. Je risque pas grand chose avec toi!

Au pire, une caricature un peu moqueuse

Agent Mystery: oui, oui, c'est un peu difficile à lire quand on a pas l'habitude de Ray-bans. Il est un peu brouillon, parfois.

post deplacé en lieu et place :

Le nain furieux a écrit:

Je suis MAGWA, de la tribu des hurons du lac gratitude, de la province de L'ALBERTA, et je suis officiellement entré en guerre contre les blancs à tunique rouge et leurs alliés en cette année 1755.
Je ne suis pas orphelin, et ma tribu est toujours vivante dans la forêt, mais les habitudes ont changées, et nous sommes toujours aux aguets, surtout envers nos "cousins" de sang, les hiroquois, qui ont vendus leurs âmes aux blancs à faux cheveux habillés en rouge, qui leur donnent beaucoups d'armes et de métal en échange de nos vies.
A présent, les fréres blancs qui se battaient déjà sur leurs terres, se battent à présent chez nous, les habits bleus nous disent que si nous les aidons, nous seront libres pour toujours, c'est leur grand shaman, la bas, chez eux, qui le dit.Ce qu'ils ne savent pas, c'est que nous seront toujours libres, car nous sommes chez nous, sur nos terres, avec nos esprits.
Mais ils sont plus ouverts que les rouges, ils sont plus au fait de nos traditions, il y en a même qui vivent avec nous, toujours entrain d'écrire sur ce qu'il voit de nous.Quelque chose me dit, peut être l'esprit du saskash que nous avons tué, que nous sommes avec les bons.
Bientôt, je vais partir à la grande ville des blancs, ils recherchent des hommes comme moi pour tuer les hommes rouges, le printemps est là, les grands mouvements vont commencer, je penses que je vais grandir vite...

Ils sont assis, sept jeunes adultes autour du feu à écouter les conseils du sage. Je les vois d’au-dessus, avec une étrange impression de déjà vécu. Comme si mon éther avait quitté mon corps… mais qui sont-ils, et où ??
« …temps pour vous de faire vos preuves, et d’effectuer pour la survie de notre unité, le sacrifice de votre départ. Nous en avons tous convenus, cet envahisseur français est le plus dangereux que nous ayons eu affaire depuis des générations. Nous ne pouvons pas exclure leurs capacités à nous diviser et à nous affaiblir. La paix ne sera que temporaire et pour mieux se prémunir, nous avons décidé de les suivre, de les comprendre et d’intégrer leurs rangs. Nous avons … »

Le temps et l’espace ne sont pas une barrière à l’esprit. Je vole jusqu’en France, où les hommes blancs considèrent souvent mes freres de sangs comme des esclaves : « l’est costaud s’ui là, y f’rait ben un éclaireur, comme ça y s’fera avoir avant nous, arf ! arf ! »
« Par cont’ l’est pas épais s’ui là mieux vaut qu’il s’occupe du bétail ! Allez hop, vendu comme palfreunié !! »

Je vois maintenant ma mère, ma sœur… mon père, la haine au ventre et l’âme sombre comme la terre, qui m’apprend l’histoire de ma tribue.

Il m'a aussi enseigné la lutte, et la ruse avant que la tuberculose ne l’emporte. Il travaillait dans les écuries d'une caserne. Le recrutement de l’armée a été pour moi l’espoir de sortir d'une vie de misère et de souffrances. Je fus guidé pendant mes classes par le sergent LECAHUT. Le premier « blanc » à me considérer comme un homme. Ses enseignements furent violents et douloureux, mais le résultat probant. Promu lieutenant, catapulté en nouvelle France, j’avais en main mon avenir et je n’avais à l’esprit que des images de chevalerie…

Mais c’est ici l’enfer. Nos rangs s’amenuisent à cause des maladies, de l’alcool et de l’Angleterre. Ces Anglais, si les Français sont des rustres, eux sont des monstres. Je les ai vus exterminer un village entier de hurons par simple cruauté Ils torturent et violent par jeu. Leur couardise n’a d’égal que leur perfide imagination pour donner la mort. Je les HAIS !!!

Encore un vol au dessus de l’atlantique. Il fait nuit, le campement est silencieux, un garde est accroupi contre un arbre en retrait, les deux autres étendus devant le feu, morts. Un homme rampe vers le premier endormi, un poignard à la main. Au loin, une troupe attend l’ordre d’attaquer… Crack !!

Je me réveille d’un coup, bon sang ! Je me suis endormi en plein tour de garde !!
Je vois l'assassin. C’est un hiroqua, il approche! Pas le temps de faire dans la dentelle. Je ne sais combien ils sont, aussi je laisse la bête prendre le pas sur l’homme. Je me transforme en une sorte de loup féroce et sa violence m’enivre. Mes hurlements réveillent les soldats, mais des tirs et un début d’incendie sèment un vent de panique. Ma proie par contre est apeurée, elle ne s’est même pas défendue lorsque je lui ai broyé le cou avec la gueule.
Une balle dans le bras, triste retour à la réalité, me donne conscience que ce matin est peut-être mon dernier. Je vois rouge. Ils arrivent et il est trop tard pour une contre attaque en règles. Mais dans mon état, la stratégie n’est pas envisageable de toutes façons. Sauf peut être créer une déroute chez l’adversaire le temps que mes hommes s’organisent. Alors... créons la diversion !!

HAKUMA LOMOUWE (rebaptisé Haca Lambour)

Intro imaginée juste avant notre premier scénar qui commence par un repli général.

Tres tres bon...
Un bon apache vaut 2 hurons, 3 commanches, et 1/8 de mahori en rogne

La lourde entaille que laisse le coup de baïonnette dans mon bras m’oblige à lâcher mon arme. De mon bras valide, j’attrape le peau molle par le coup avant qu’il n’ais le temps de s’éloigner, et je serre… Le craquement habituel des vertèbres qui se séparent à contrecœur ne se fait pas entendre, je grogne, et lâche prise. Il ne me reste même pas assez de force pour emmener celui la avec moi.
Alors que le peau molle s’écarte vivement de moi en se tenant la gorge, je prend conscience de l’immense auréole pourpre qui imbibe la neige tout autour de moi. Je détourne le regard vers le ciel, c’est une belle journée, une journée imprimé pas le sceau du sang.
Nous avons voulu faire payer aux anglais leur horrible méfait, et nous avons réussi. Le fort de Serenity est tombé, j’ai moi-même tué une cinquantaine de peau molle, et trois Peck, que le diable les fassent pourrir en enfer.
Le craquement des six fusils m’arrache à ma rêverie. Je ressens quatre impacts, mais pas la douleur qui va habituellement avec, elle a quitté mon corps, ma vie va prendre le même chemin. Je fais quelques pas en arrière, je me concentre, je ne veux pas tomber.
J’ai une dernière pensé pour mon ami d’aventure le peau verte, est il mort lui aussi ? J’ai vu ses blessures, elles étaient mortelles, mais peut être que sa magie le sauvera… On ne peut jamais savoir avec cet animal.
Dans un brouillard épais je distingue les peaux molle me charger avec leurs baïonnettes, je souri, ils arriveront trop tard. Je ne regrette rien, je meurs comme un ogre, au combat, sans jamais avoir reculé. Je pense à mon fils, que j’ai laissé dans ma Russie natale, il doit être en âge de se battre maintenant. Je m'appelle Gruuck. Je...

Tu t'appelais Gruuk, et nous sommes fiers de t'avoir connu...

J'en ai les larmes au yeux. Ce fut une nouvelle version des sept Mercenaires, ça a défouraillé sévère sur cette partie...

Éric

PS : je me suis permis de rectifier Saint Hélène par Serenity

précisez moi, ils sont tous morts?

NON, juste Gruuk... L'orque de gégé a regenéré